Martinet !

Bonsoir,
Aujourd'hui c'était le baptême de vol du Martinet F3F et ça a été excellent .

Le vent était relativement faible et presque dans l'axe des treuils. Le soleil était bien présent et la visibilité très bonne. Bref, une journée parfaite pour un premier vol. J'ai pu réaliser mes vols au treuil grâce à l'aide de Olivier et de Jaques. Merci les gars.

N'étant pas très coutumier avec les treuillages, j'ai du mettre mon cerveau sur "ON" pour suivre les réactions du Martinet lors de la montée. Là je doit dire que j'ai eu le cœur qui a battu assez fort lorsque Jaques a lâché la bête lors du premier treuillage . Une fois en haut, plein de petites bulles pour décrire ses premières spirales. Puis ensuite, poussé par mon "Coach" Olivier, quelques bases de distances.
Un deuxième vol s'enchaîne. Là c'est des bases un peu plus type vitesse que j'exécute. Les virages rapides sont toujours aussi sympathiques à envoyer.
Troisième vol, je laisse le planeur prendre tout son appuis au départ du treuil. Cela semble efficace puisque il monte bien vite vers le point de largage. Mais là je me rate un peu en piquant trop lors du zoom et j'enroule le fil sur l'ogive. Moi on m'a dit de piquer, alors j'ai piqué. Oui, mais presque à la verticale c'est trop il parait . Il parait aussi que je peux réduire mes débattements... Bon, heureusement je parvient à me poser proprement avec le fil toujours enroulé sur l'ogive. J'ai juste décollé un servo dans l'aile dans la manœuvre car je n'ai pas rentré complètement les volets à l'atterrissage.


Les vols avec le Martinet s'arrêtent là pour aujourd'hui , mais je suis tout de même très content du résultat . Je devrait récupérer des photos de cette journée treuillage pour illustrer le propos.

Aller hop un petit tour à la pente maintenant .


@+

JCT

Bonsoir tout le monde,

Aujourd'hui une petite heure de vol de pente. Le vent était faible et la couverture nuageuse empêchait la formation de thermiques. Dans ces toutes petites conditions, le centrage a été affiné et les premières sensations confirmées : il vole toujours aussi bien et a une sacré gueule en l'air avec ces décorations CCM'esques. Bref, c'est toujours avec que je le fait voler cet animal.

A ce propos, voici un texte de Michel Mouze que je voulais vous faire découvrir et qui explique bien le comportement de l'oiseau :

"Alors que la règle chez les grands oiseaux planeurs terrestres est d'avoir des ailes digitées en rémiges, il existe une catégorie d'oiseaux terrestres où les ailes sont proches de celles de oiseaux de mer. Le martinet noir est le plus petit des planeurs de cette catégorie et loin d'être le moins performant. Il possède des ailes fines et pointues, arquées en faucille, avec une envergure de 40cm pour une masse de 40 g.
Où est l'erreur ? La raison vient simplement du fait que le martinet n'atterrit quasiment jamais par terre. Il se nourrit en se goinfrant d'insectes capturés en vol, et lorsqu'il doit se poser (par exemple pour faire son nid), il s'accroche à flanc de rocher, de falaise ou d'édifice. Le redécollage en chutant ne lui pose aucun problème. Pour faire son nid, il récolte en vol les matériaux, des plumes et des fragments de végétaux qu'il façonne ensuite avec de la salive. Si, par mégarde, malchance ou distraction il se laisse piéger et se retrouve sur le plancher des vaches, la situation devient inconfortable pour lui et il a beaucoup de difficultés à repartir. Depuis le temps que ses pattes ne lui servent plus guère qu'à s'agripper sur des surfaces verticales, elles se sont peu à peu réduites et ne peuvent lui servir à décoller, d'autant que son envergure et la forme de ses ailes rendent problématique une éventuelle course d'envol. S'il est en pleine forme, le martinet parvient pourtant à redécoller grâce à une technique très personnelle. Il appuie ses ailes par terre et d'un violent battement. parvient à se catapulter suffisamment haut au-dessus du sol pour ensuite ramer au moteur. Il peut se permettre une telle acrobatie sans dommage pour ses superstructures car sa masse est très faible par rapport à la puissance et la résistance de ses ailes. Les grands et lourds planeurs marins en seraient tout à fait incapable.
L'autre interrogation concerne l'aptitude du martinet à exploiter les thermiques avec ses ailes pointues, adaptées pour un vol ultra rapide (il vole à plus de 200 km/h). En fait, ce mini planeur étant ultra léger (charge alaire de 2.4 kg/m2) il a un taux de chute très bas et se montre capable d'exploiter les ascendances très faibles. De plus. avec sa faible masse, il est très peu pénalisé par la force centrifuge dans les virages, comme ses grands collègues. En fait, c'est un oiseau tellement doué pour le vol à voile qu'il passe littéralement sa vie en l'air, chassant les moustiques le jour et dormant la nuit, très haut dans le ciel. Il ne se réveille que de temps à autre pour donner quelques coups d'aile, quand les pompes ont disparu. Cela a été vérifié. Il fait tout en volant cet animal, allant même jusqu'à s'accoupler en l'air. En fait, il n'y a qu'une chose que le martinet ne fait pas en vol, allez savoir pourquoi, c'est pondre."


Merci d'avoir lu ce petit texte.

@+

JCT