fabrication d'un moule et fuselage pour F3K

Bonjour,

J’ai fait un moule de fuselage de F3K (en fait 2 car je n’arrivais pas à me décider pour la forme : 2 ou 4 servos). Le dernier moule que j’avais fait (pour un planeur de 3m) datant de 30ans, les techniques ont bien évoluées. J’ai eu quelques problèmes, mais ayant trouvé beaucoup de réponses sur le forum, je renvoie l’ascenseur et je vais décrire ce que j’ai fait :
Je me suis inspiré de http://www.f3news.fr/t2124-le-nouveau-pzi-xx-cela-doit-etre-la-version-5.
Merci à Patrick et à Michel pour m’avoir donné des dimensions pour un fuselage (il vaut mieux que tout rentre dedans sans pour autant avoir un A380).

Le master


Je l’ai fait en isorel de 3 mm collé autour d’un tube alu de 10mm (magasin de bricolage) et d’un tube carbone de cerf-volant, les épaisseurs ont été collées à la colle blanche, il faudrait peut-être mieux ne travailler qu’à l’époxy.
Ensuite scie, rabot, râpe, papier de verre puis résiner le master (attention avec le sintofer, j’ai eu des problèmes au démoulage). Les différentes épaisseurs permettent de bien voir les courbes.
Puis cirage lustrage (10 couches)


Le moule
   

Préparer tout le matériel : cadre, lattes en bois, tissus, renforts. Une fois la résine mélangée, c’est la course. Découpe d’un plan de travail, renfort, positionnement du master au sintofer, finition du plan de joint, pose de l’entourage en bois, gelcoat polyester, attente qu’il soit  « amoureux » , pose des tissus à la résine polyester (une dizaine de couches, d’abord du 50g/m2 puis plus gros (200à 300g/m2)  (pas de photos).



Une fois sec, enlever le plan de travail, ne surtout pas enlever le master, mettre l’ autre cadre et  refaire la même chose pour le 2eme demi-moule.
Laisser une bonne semaine avant de démouler.

Il aurait mieux fallu prévoir les pions de centrage (cap d5 et tube laiton)  plantés dans le plan de travail avant gelcoat plutôt que de les rajouter  le moule fini.
De même prévoir des le début  les renforts (traverses et lattes) car le moule se déforme avec le ballon. J’ai eu du tissu qui sortait par le plan de joint au moulage des premiers fuseaux. Il faut que les efforts de serrages soient transmis jusqu’au plan de joint. Prévoir peut-être plus que 4 pions.
Bien prévoir la place pour l’extrémité du ballon. J’aurai du rajouter des mèches de fibres au niveau du plan de joint (arêtes fragiles)
De même  faire le moule de la verrière (empreinte directement sur le master) avant de faire le moule du fuselage  (le master peut s’abimer à l’ouverture du moule du fuseau)


Le moulage des  fuselages.
La préparation :
Nettoyer l’atelier si on veut faire des photos (le plus long…)  
Le moule reçoit une dizaine de couches de cire au départ puis 1 pour chaque nouveau fuselage.




     

Ayant eu des problèmes de ballons qui éclatent, je mets un ballon Sempertex  ( http://cgi.ebay.fr/Modellierballons-gros-360er-LIMONENGRUn-50-St-Luftballons-Sempertex-QUALITAT-/121088232588?pt=DE_M%C3%B6bel_Wohnen_Party_Eventdekorationen&hash=item1c316bcc8c) et une poche plastique soudée.
La poche est faite en plastique fin découpé au fer à souder et sert uniquement à isoler le ballon de la résine, elle permet aussi de remplacer  le ballon s’il éclate une fois le moule fermé (ce qui m’arrive assez souvent)
La canne est un tube laiton D6 (magasin bricolage) et l’extrémité est un plongeur de réservoir de carburant (du temps où je faisais du moteur thermique)
Prévoir la planche avec les clous, c’est plus pratique que les clous sur le moule ainsi que les presses (une dizaine).
La verrière cirée (ou un gabarit en mylar) est positionnée à la colle contact dans le moule.


Le moulage :
Pour l’instant je me limite à des essais en fibre de verre (au prix du Textrem, vaut mieux se louper avec de la FdV…)



Préparer les moules cirés du  fuselage et verrière, la canne, le ballon, la poche plastique, les tissus (3 bandes de FdV 100g/m2, largeur 15 cm), les mèches de carbone pour les renforts, la résine, balance, les protections, récipients, gants jetables, masque, alcool à bruler, chiffons, essuie-tout, ciseaux, pinceaux, rouleau jetable, bâche plastique, fil à coudre, le décapeur thermique pour chauffer la résine éventuellement.
Une fois le mélange fait, ce n’est plus le moment de courir chercher ce qui manque.



J’ai préparé  50 gr de résine (vaut mieux en faire trop)
Imprégnation des tissus sur un morceau de plastique, retrait de l’excédent de résine avec de l’essuie- tout et sac à vide ou rouleau dur, découpe du paquet en 2 pour obtenir de quoi faire chaque ½ coquille.




Une couche légère de résine au pinceau dans les moules, mise en place des mèches de carbone autour de l’ouverture de la verrière (pas de photos) puis mise en place des tissus imprégnés.
Découpe de l’excédent de tissus avec des ciseaux. Je n’ai pas trouvé le modèle idéal à petites lames (ciseaux d’écolier, de pédicure ?). Sur un moule je coupe tout ce que dépasse, sur l’autre je laisse dépasser  de 5 à 10 mm en me servant d’une cale en bois pour avoir la bonne  dimension.
J’utilise les chutes de tissus pour mouler la verrière

Fermeture du moule :
   


Mettre le ½ moule avec les tissus qui dépassent dans la « boite à clous », mettre la  canne avec le ballon et la poche en place, mettre un bout de mousse protégée par du scotch dans le nez pour protéger le ballon ,  rabattre les rebords du tissus  à l’intérieur, mettre les fils , mettre le 2eme ½ moule en place sans bloquer , ne pas oublier les pions de centrage, couper et retirer délicatement les fils, mettre les presses, serrer et mettre le fil de fer pour empêcher la canne de reculer.




Mise sous pression :

Gonfler doucement le ballon avec une pompe à vélo (3 à 4 bars), Si le ballon éclate, la poche l’empêche de coller aux tissus. On enlève le fil de fer, on  retire la canne, on change le ballon et on remet en place.
Comme j’avais toujours des fuites, je me suis bricolé un petit montage et je relie la canne au compresseur après avoir réglé la pression maxi du compresseur (solution soufflée par Patrick). Je me demande si je ne vais pas virer la valve de VTT et le raccord.

Au four
   


J’ai prévu un  chauffage par lampe et couverture faite avec un reste d’isolation de toiture (film multicouche)
Il ne reste plus qu’à faire cuire une nuit, nettoyer les outils, enlever les traces de résine sur l’appareil photo et attendre.

Démoulage



Découpe de l’ouverture et ébavurage. J’ai eu quelques problèmes de bulles autour de la verrière et l’assise de l’aile, je rajouterai des mèches de fibre au prochain. Le plan de joint n’est pas parfait, je me demande s’il n’y a pas encore déformations. Poids : 36 g , un peu mou.

Je laisse un peu les essais de fuselages pour l’instant, j’ai des ailes à faire (ah les réglages de la CN fil chaud pour une découpe parfaite), mais c’est une autre histoire.

pfiou!

quel boulot! merci pour le partage et ne lâche rien! un peu de carbone dans tout ça et c'est sans doute top, pour tes essais si tu veux rester économe mets de l'UD 80 ou 100 (2 à 3 couches) et une couche de fdv 25 ou 50 à 45° pour ne pas que ça se délamine, c'est économique et sans doute volable (je pense).

  

Superbe reportage, il faut que tu viennes nous montrer tout ça à la Coussoul.
Tu habites un magnifique endroit pour mycolophage.
Gérard

SUPER, bravo... et bien dites moi, ça y vas en ce moment avec les moules de fuzos... chapeau les gars

Bonjour Patrick et merci pour ce super tut , c'est a force de regarder ce que font des personnes comme toi que l'on ose se lancer j'ai attaqué moi aussi un moule et je vais bien sur piocher des infos sur tes images . Beau travail et je vais suivre ton post avec beaucoup d’attention.
Salut
Rv

bonjour,
pour faire des cache-servos ou un pontet de stab (2 épaisseurs de tissu 100g) j' utilise le principe de l' emboutissage : les tissus résinés entre 2 bouts de plastique , le tout mis à durcir sous presse.