Galileo fait un bond en avant. L’Europe vient de donner un coup d’accélérateur à son GPS maison, en mettant en orbite quatre satellites dédiés au système de navigation, qui pourrait ainsi devenir opérationnel d’ici fin décembre, même si les services complets ne devraient être disponibles qu’en 2020. Projet emblématique de la Commission européenne, Galileo vise à réduire la dépendance de l'Europe à l'égard du GPS américain.
Le système de navigation du vieux continent va améliorer les services rendus aux utilisateurs grâce à une très grande précision, à la fois pour la localisation et la fréquence de traitement du signal. "L'idée est d'avoir gratuitement un positionnement d'une précision de l'ordre du mètre", contre 10 mètres pour le GPS américain, "et une datation d'une précision de quelques milliardièmes de seconde", souligne à cet égard Jean-Yves Le Gall (président du Centre national d'études spatial ou CNES, l'agence spatiale française), cité par l’AFP. "Avec le GPS, on peut savoir où est un train en France. Avec Galileo, on peut savoir sur quelle voie", résume-t-il, "ce qui permet, potentiellement, de les guider à distance". Galileo offrira aussi un signal plus précis que le GPS dans les zones difficiles d'accès comme les canyons ou les vallées encaissées. Un service payant fournira un positionnement encore plus précis, de l'ordre de quelques centimètres.