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| L'aérologie appliquée au F3K | |
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Auteur | Message |
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Charles Rodriguez Pilote pro
Nombre de messages : 268 Age : 62 Localisation : Drôme sud Date d'inscription : 09/11/2007
| Sujet: L'aérologie appliquée au F3K Ven 14 Nov - 15:36 | |
| On va commencer simple (pas de théories , que du concret . La technique je l'aborderais après ) . L'objectif : Essayer de lancer dans la zone la plus propice pour tenir le plus longtemps . On est dans son pré , nez au vent ( important ça ! ) avec son émetteur , fil d'antenne déployée ( très important ça ! ) . Cette méthode est pour moi la détection indirecte , on verra que la détection directe est beaucoup plus simple à appliquer . Le fil d'antenne est pour nous le premier outil d'évaluation , si on peu , on prends un ou deux autres en plus dans un rayon de 100 m autour de soit , ce sera d'autant plus facile ( biroute d'aérodrôme , drapeau , enfin tout ce qui bouge dans le vent ) . On prends un repère dans le lointain pour l'axe du vent ( arbre , maison ) , ce sera à la fois le repère pour lancer et l'axe du vent constant . On observe son fil de laine et on remarque des oscilations : La masse d'air se déplacant autour de nous a déviée le fil d'antenne , nous indiquant la zone la plus propice . Maintenant on sait si la pompe est à droite ou à gauche , le tout est d' en évaluer la distance par rapport à nous . Ici intervient encore ce fil d'antenne car en se déplacant les ascendances font varier l'intensité du vent constant . Là l'expérience du lanceur joue à fond avec cette aide précieuse il pourras déterminer la profondeur de cet air chaud et suave qui fera monter tout nos espoirs . Tout ça c'est fait avec juste un seul outil , le fil d'antenne ! Si on utilise tout les éléments succeptible de nous venir en aide , la détection est d'autant plus simple . Tout les éléments vous donneront une représentation de la masse d'air à courte distance . Bien sur rien ne remplace l'expérience , il faut lancer et lancer encore . Pas de panique , si vous loupez au début , ça finira par venir .
Pour la méthode directe . Observations des autres objets volants et un bon coach , c'est beaucoup plus facile !
C'est pas du 100 % mais , je fait comme ça depuis pas mal de temps . bon vols Charles. | |
| | | Charles Rodriguez Pilote pro
Nombre de messages : 268 Age : 62 Localisation : Drôme sud Date d'inscription : 09/11/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Sam 15 Nov - 9:35 | |
| Nous allons entrer dans les détails . Je ne parlerais ici que de la tranche d'air 0 , 200 m sol, au dessus c'est un peu différent . L'air est un très mauvais conducteur de chaleur . Pour qu'une masse d'air s'élève , il faut soit qu'on la dévie de sa trajectoire ( effet de pente ) soit qu'elle devienne plus légère ( l'air chaud est moins dense que l'air froid ).On parle ici de contraste " thermique ".
Seul le soleil avec ses chauds rayons assure ce transfert d'energie . Maintenant il y a air et air . Ce qui caractérise l'air c'est : Sa température , sa pression et son humidité . Pour que notre bulle s'élève , il faut chauffer une tranche d'air au contact du sol , lorsque celle ci aura accumulée suffisament de température le trop plein débordera et partira vers le haut , ( remplacé imédiatement par de l'air plus froid ! ) un obstacle au sol produira le facteur déclenchant ( haie d'arbre , maison ou différence de couleur du sol ).
Les trois facteurs cité plus haut vont agir chacun de leur coté pour limiter ou augmenter le contraste thermique . La pression est un facteur stabilisant ( plus elle est haute et plus l'air est stable ). L'humidité est aussi un facteur stabilisant ( plus c'est humide et plus c'est stable ). La température est le facteur d'instabilité .
Les pressions sont moyennes: 1 l'air est humide et la température douce , se sera surement une bonne journée ( peut être une averse ? ). 2 l'air est humide et la température chaude , orage en prévision , ça va être sport mais interressant . 3 l'air est plus sec , la température douce , là gros temps , les enclumes vont se libérer .
Quand les pressions sont fortes ( anticylone , plus de 1013 mBars ): 1 l'air est humide et la température basse , on reste à la maison (il y a surement du brouillard ) . 2 l'air est sec et la température basse , ( c'est l'hiver , climat continental ) , petit temps , pompes faibles , un régal pour régler sa machine finement . 3 l'air est sec et la température douce , prenez votre après midi , il va y avoir un créneau exploitable . 4 l'air est sec mais il fait chaud ( voir très chaud ), 20° à 8h , il faut voler le matin entre 8 h et 12 h et après en soirée vers 18 h à la restit . Entre les deux mission impossible , l'air est surchauffé , les pompes sont étroites et mal organisées .
Les pression sont basses : Quelque soit les autres paramètres il doit y avoir du vent fort . Seule la température doit motiver votre sortie . Le vent est toujour un facteur agravant .
Les cumulus donnent souvent une indication d'instabilité , leurs formes et leurs textures peuvent vous guider . Les ascendances dans les basses couches sont souvent étroites et pas très bien organisées et donc plus difficiles à localiser précisément . Il ne faut pas préjuger des prévisions car le soleil envoie des rayons visibles mais aussi invisbles qui chauffent quand même le sol . j'ai vu des matins de brouillard avec des pompes faibles ou le planeur semblait scotché au plafond . Des journée couvertes uniformément ( cumulus étalés ) avec des pompes larges et faciles . Des journées chaudes avec des cirrus sans le moindre mouvement vertical .
Vous voyez , l'air , c'est pas une matière facile ! Ces observations ne sont là que pour infos et n'engage que moi , rien ne remplacera vos expériences . Bon vols Charles | |
| | | jb verrier pilote d'or
Nombre de messages : 1841 Age : 58 Localisation : Saint Germain/morin /77 Date d'inscription : 07/11/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Sam 15 Nov - 18:40 | |
| Sal'u Je vais vous expliquer la méthode que j'applique en préambule à tous vols de 3k ou 3J, en concours.Maintenant, ce n'est pas une science exacte, mais cela semble fonctionner relativement bien. Comme Charles, mon indicateur principale est la dé-flexion du vent météo en fonction des phénomènes (pompes!) qui parcourent sont lit. Nous pouvons imaginer de manière schématique que les bulles descendent un torrent et nous, nous somme au beau milieu de tout cela, il va donc falloir apprendre à nager et se servir des remous. En pratique, sur le terrain il faut identifier une somme d'éléments. 1/ La direction et la force du vent, le mieux étant de se fier à une prévie météo locale et bien sur identifier l'orientation du terrain...il faut ensuite, se donner une valeur moyenne en axe et force, toute variation temporaire sera un indice précieux! 2/ Tout ce qui est générateur d'agitation de la masse d'air facteur d'instabilité, indispensable à la naissance d'une bulle. Donc, haie d'arbre, buissons, maisons, reliefs en tous genres et variation de la nature du sol, on peut même aller sur google earth pour avoir une vue d'ensemble de l'environnement dans lequel nous allons évoluer. 3/ Ouvrir grand ses yeux et ses oreilles, tous nos sens doivent être en éveille, notre peau nous indiquera dans quelle masse d'air, chaude ou froide, l'on se trouve... Chaque détail a son importance, certain appellerons cela, du feeling, peut-être !? Action ! Pendant les minutes qui précèdent le lancer, il faut observer tout ce qui vole, planeur, avion, oiseaux, trader à la société Générale, j'ai dit tout !Il va falloir se forger une opinion sur des options de vol... Juste avant le lancer, -1 min environ, regarder attentivement les dé-flexions de votre faveur sur l'antenne de votre radio, évaluer la température de la masse d'air et comment elle évolue, votre aide doit jouer aussi ce rôle à pleins. Le mieux, étant de se répartir des zones d'observations. Mon choix est donc guider par deux observations la direction du vent et sa force. si, ma faveur s'oriente à droite il est probable que la pompe est à droite et ainsi de suite, à gauche, zou! à gauche...Si le vent faibli, elle doit se trouver sur moi, ou devant la zone de lancer.Si le vent se renforce, il est probable qu'elle soit sous le vent du terrain. Ensuite, il va falloir se décider sur une zone de vol précise, ne pas avoir de plan de vol étant souvent la pire des options. En utilisant cette méthode, on se transforme peu à peu en "cueilleur" de thermiques... A+ Jibé | |
| | | Boris Bataillé Pilote pro
Nombre de messages : 243 Age : 42 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Sam 15 Nov - 19:54 | |
| En voilà des bons conseils bien détaillés et applicables directement à l'entraînement. Pour l'astuce google earth, je la pratique moi aussi et ça permet avant un concours par exemple de savoir si des zones déclencheuses de thermique se trouvent dans le rayon d'action du planeur (se méfier quand même de la date et de la qualité de la prise de vue). J'ai d'ailleurs une question à ce sujet: quel est votre rayon d'action en F3K? Par exemple en F3B je sais que je peux piloter mon planeur à environ 500m d'altitude (peut être plus) et environ la même chose en distance (peut être plus aussi selon la luminosité et le planeur). Quel genre de marqueur attachez vous à votre antenne? A quoi ressemble ce que Jibé nomme "faveur"? Bande magnétique, fil de laine, mini-manche à air ? Bon conseil aussi d'essayer de sentir l'air même si c'est assez subjectif et pas facile à expliquer à quelqu'un. En dehors du côté folklorique, ce n'est sans doute pas un hasard si Joe Wurts pilote souvent pied nu. C'est important d'arriver à sentir l'air qui se réchauffe ou le vent qui change. C'est plus dur à sentir quand on est complètement habillé avec des coupes vents et des bonnets. A+ Boris | |
| | | Charles Rodriguez Pilote pro
Nombre de messages : 268 Age : 62 Localisation : Drôme sud Date d'inscription : 09/11/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Dim 16 Nov - 7:29 | |
| Pour l'antenne je prends la fine bande de plastique des sacs poubelle ( léger fin et facile à trouver ).
Pour le ressentir de la masse d'air c'est plus marquant quand il y a de fort contraste avec des températures douces 18 à 25 ° . Et Joe n'est pas le seul à se promener pieds nuds , mais l'air au niveau des pieds , je ne crois pas qu'il soit très utile ? Cela dit c'est très agréable de se balader pieds nuds dans l'herbe ! ( Les ricains sont les rois de l'intox ! )
Par contre ils ont tous une très bonne vue . Personnellement pour un F3K je dirais entre 3 et 400 m au delà , ça dépend du fond . Dans le bleu c'est moins , dans le blanc c'est plus , dans le gris , tout dépend de la luminosité . Pour les F3J , c'est plutôt 800 m maxi en vertical ( au logger ) et près de 1000 m limite en horizontal . | |
| | | Charles Rodriguez Pilote pro
Nombre de messages : 268 Age : 62 Localisation : Drôme sud Date d'inscription : 09/11/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Sam 22 Nov - 16:47 | |
| Nous allons porsuivre l'apprentissage de l'aérologie . Je vais vous décomposer schématiquement le départ et la maturation d'une ascendance .
Imaginez une étendue libre devant vous , un peu de vent , une belle après midi de prinptemps ensoleillé ( ça va de soit !). La légère brise face à vous se raffraichie et modifie son axe , ( votre fil d'antenne vous renseigne ) au loin le petit buisson dans l'axe de la direction du vent apparent ne bouge plus . L'ascendance va partir juste derrière vous . Le tapis d'air réchauffé au contact du sol , est en trop plein , une masse d'air sans forme s'élève . Pendant quelques secondes voir quelques minutes une colonne va grimper et se courbera avec le vent . L'ascendance s'élèvera d'autant plus vite que la diffèrence de température avec l'air ambiant sera importante ! A une certaine hauteur elle se regroupera avec d'autres masses d'air pour fabriquer une colonne régulière ( si le vent , n'est pas trop fort ! ) qui finira par former ( souvent ) un petit nuage blanc et chahuté , une barbule . Celle ci à force d'accumulation deviendra un gros choux fleur blanc avec une base plus sombre ( gris bleu ) , c'est un cumulus . Ce cumulus est la base de l'ascendance mais ce n'est pas sa fin , c'est juste la condensation de la vapeur d'eau . L'ascendance poursuit son ascension j'usqu'au moment ou les écarts de température entre l'air ambient et l'ascendance seront nuls , c'est l'inversion . Cette inversion est une zone d'air qui n'évolue pas avec l'altitude , donc stable ! C'est un phénomène visible l'hiver quand on voit la fumée d'une cheminée stagner à queques dixaine de mètre au dessus du sol , elle ne peut pas s'élever plus haut . Voilà c'est simple voir simpliste car sur le terrain c'est toujour très différent ! Vivement le prinptemps ! | |
| | | maume gilles pilote d'or
Nombre de messages : 640 Localisation : 13 Date d'inscription : 16/12/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Sam 22 Nov - 22:53 | |
| Salut Charles - Citation :
- La légère brise face à vous se raffraichie et modifie son axe , ( votre fil d'antenne vous renseigne ) au loin le petit buisson dans l'axe de la direction du vent apparent ne bouge plus .
L'ascendance va partir juste derrière vous Pourquoi l'ascendance doit elle declencher derriere nous? Si j'ai bien compris le buisson est devant nous face au vent . Pourquoi l'air se rafraichie alors que le buisson devant nous n'est plus soumis au vent ? Merci Gilles | |
| | | Thierry Cutivet pilote d'or
Nombre de messages : 942 Age : 52 Localisation : Ain Date d'inscription : 09/12/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Dim 23 Nov - 7:21 | |
| - Charles Rodriguez a écrit:
L'ascendance poursuit son ascension j'usqu'au moment ou les écarts de température entre l'air ambient et l'ascendance seront nuls , c'est l'inversion .
Pourtant, on peut monter dans le cumulus dans une sorte de dome, très dangereux et strictement interdit mais on ne monte pas au dessus d'un cumulus. J'ai toujours pensé que le cumulus se formait au niveau de l'inversion. Thierry | |
| | | Charles Rodriguez Pilote pro
Nombre de messages : 268 Age : 62 Localisation : Drôme sud Date d'inscription : 09/11/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Dim 23 Nov - 7:49 | |
| Pour répondre aux nombreuses questions : Cette forme de détection s'utilise toujours sous le vent ou trés proche de soi . L'arbuste est dans l'axe du vent mais sous le vent . L'ascendance est située dans son secteur et on resssent le flux d'air aspiré par l'ascendance à son départ . A ce moment si l'air est toujours chaud , l'ascendance aspire encore , mais à l'instant ou l'air fraichi et se renforce , c'est qu'elle est partie ( faut vite lancer vent de cul pour la ratraper le plus haut possible et la suivre car elle va continuer à s'alimenter sous le vent )
Pour la détection proche et par vent faible à nul , c'est toujours le fil d'antenne qui fait loi ! Même cas de figure qu'auparavent . Vent faible de face mais là , plus de vent , le fil d'antenne pend lamentablement ( vous êtes dans la situation de l'arbuste du cas précédent !) vous êtes au coeur du phénomène . Lancez au vent mais revenez plustôt vers l'arrière car en hauteur elle à commencer à se décaler sous le vent ( lui , est toujours là !).
Pour la détection au vent c'est l'inprovisation ! Il faut lire tout les signes extèrieurs et surtout observer les zone favorables.
Prenons un exemple : Manche du matin , 9 h , pas de vent , le couteau entre les dents ( dernier posé ) ! Les pilotes ont lancés au dessus du terrain pour s'échauffer mais rien de concluant . On a bien observer le terrain et au fond loin il y a une haie d'arbres orientée à l'est ( face au soleil le matin ) on peu raisonablement espèrer trouver une zone ou l'air pourra vous permetre de vous maintenir . Bip le troupeau reste au dessus et vous vous partez doucement jusqu'aux arbres et là , tient ça porte un peu et on fait les 3 ' là dessus ! Au deuxième lancé vous aurez plein d'amis ! | |
| | | Charles Rodriguez Pilote pro
Nombre de messages : 268 Age : 62 Localisation : Drôme sud Date d'inscription : 09/11/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Dim 23 Nov - 8:02 | |
| En planeur grandeur , il interdit de voler dans les nuage ( vol aux instruments obligatoir et risque de colision non négligeable !) c'est pourquoi on limite la prise de hauteur à la base du nuage moins 150 m ( très difficile à mesurer , quoi de plus immateriel que du brouillard !). Mais ça pompe toujours et ça ne s'arrêtera que bien au dela ! ( presque au sommet du cumulus ) On est quelques fois tellement aspiré qu'il faut sortir les AF et plonger plein badin pour continuer à voir le sol ! La base du nuage est éffectivement la zone du début d'invertion mais l'inertie dynamique de la mase d'air crèvre cette barrière . | |
| | | maume gilles pilote d'or
Nombre de messages : 640 Localisation : 13 Date d'inscription : 16/12/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Dim 23 Nov - 8:12 | |
| merci
Je comprend mieux , je pensais que le buisson etait face au vent alors qu'il se trouvait sous le vent. Parfois il y a meme des inversions de direction de vent et là la pompe et juste devant. Idem pour la pente le vent vient bien de face d'un coup il tourne et vient de la droite . Avant d'utiliser les changements de direction de vent pour localiser les pompes je serais partie vers la droite pour que le planeur evolu vent de face plutot que vent dans le cul. Grosse erreur en fait la pompe et du coté gauche elle aspire l'air environnent et devie le vent vers elle. Donc il faut vite filer vers la gauche de la pente jusqu'a rencontrer la pompe , si on ne la trouve pas mauvaise limonade.
gilles | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Dim 23 Nov - 8:26 | |
| C'est plus facile à expliquer en parlant du phénomène thermo dynamique en cause: La détente abiatique Nous avons vu que notre "bulle" ascendante se refroidit au fur et à mesure qu'elle s'élève; si elle réussit à s'élever suffisamment, elle va se refroidir suffisamment pour atteindre son point de rosée, c'est à dire la température à partir de laquelle l'eau qu'elle contient sous forme de gaz va commencer à se transformer en eau liquide. C'est l'altitude à partir de laquelle elle va commencer à former un cumulus!
Mais attention, nous avons vu que la transformation d'un gaz en liquide dégage des calories, donc, dans notre cumulus en formation, l'air ascendant va moins se refroidir! En effet, dans un cumulus, sous l'effet des calories dégagées par la condensation, le taux de refroidissement n'est plus que de 4 à 6°C par 1000 mètres d'ascension au lieu de 10°C. Donc si elle se refroidit moins, la bulle va pouvoir monter plus haut! http://www.delta-club-82.com/thermique/theorique/detente-adiabatique-condensation.htm(ce site est super didactique et abordable) |
| | | ydevriendt pilote d'or
Nombre de messages : 1623 Age : 77 Localisation : Gent, Belgique Date d'inscription : 30/11/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Dim 23 Nov - 8:46 | |
| - Charles Rodriguez a écrit:
- Mais ça pompe toujours et ça ne s'arrêtera que bien au dela ! ( presque au sommet du cumulus )
On est quelques fois tellement aspiré qu'il faut sortir les AF et plonger plein badin pour continuer à voir le sol ! La base du nuage est éffectivement la zone du début d'invertion mais l'inertie dynamique de la mase d'air crèvre cette barrière . Petites rectifications pour ne pas conduire les novices en erreur. La base du Cumulus n'est pas le début de l'inversion. La base du Cumulus marque la ligne de condensation. C'est pour cette raison que les Cumulus ont tous une base comme tranché avec un couteau. Ce n'est pas non plus la dynamique de l'ascendance "qui crève cette barrière" - bien au contraire. L'ascendance devient beaucoup toujours plus forte à l'intérieur du cumulus à cause du gradient adiabatique. Mais alors : où est donc passée notre inversion ?? Et bien, le développement vertical du cumulus peut se poursuivre jusqu'à la tropopause avant de rencontrer une inversion de température. Le Cumulus -Cu - deviendra ainsi un Cb - Cumulonimbus - qui peut monter jusqu'à 10 ou plus km. Il est générateur de son (tonerre) et lumière (éclairs) plus quelques gla ssons pour l'apéro à JM. Douche froide intense garanti sur facture. Rafales de vent, qui tourne d'ailleurs de direction à 180° lors du passage du Cb. Tout en haut de ce Cb se forme la fameuse enclume qui elle marque effectivement l'inversion...Oufff... la voilà, enfin ! Et les masses d'air près du sol sont principalement réchauffé par la réflexion des rayons de soleil et ne le sont que très partiëllement par le contact avec le sol, si toutefois celui-ci est plus chaud que de la masse d'air en advection. C'est clair ! Yvesss | |
| | | pizanti .t pilote d'or
Nombre de messages : 2046 Age : 63 Localisation : Chateaudun 28 Date d'inscription : 26/11/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Dim 23 Nov - 8:56 | |
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| | | gebazin pilote d'or
Nombre de messages : 1900 Age : 68 Localisation : Marseille Date d'inscription : 06/11/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Dim 23 Nov - 17:54 | |
| Quel est le volume ou la dimension des bulles? Ou me doutant qu'elles peuvent être différentes quel est le volume d'une bulle à 10 heure du matin, heure avant laquelle ne devrait commencer aucun concours n'est-ce pas Hermano, disons quand le delta de température sol air est de 5 degrés et quel le volume d'une bulle de 13 heure quand se même delta est de 10 degrés? Gérard | |
| | | ydevriendt pilote d'or
Nombre de messages : 1623 Age : 77 Localisation : Gent, Belgique Date d'inscription : 30/11/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Lun 24 Nov - 12:00 | |
| - gebazin a écrit:
- Quel est le volume ou la dimension des bulles? Ou me doutant qu'elles peuvent être différentes quel est le volume d'une bulle à 10 heure du matin, heure avant laquelle ne devrait commencer aucun concours n'est-ce pas Hermano, disons quand le delta de température sol air est de 5 degrés et quel le volume d'une bulle de 13 heure quand se même delta est de 10 degrés?
Gérard Il serait bien que toi, et tous ceux qui veulent comprendre comment la convection se met en route, et quelle est son évolution plus tard dans la journée, lisent un manuel de météréologie pour le vol-à-voile. Ce n'est pas que je ne veux pas vous expliquer, mais je ne veux pas passer pour monsieur le prof qui sait tout. Néanmoins, et pour te donner une indication simpliste: le matin quand le soleil a pu réchauffer (par réflexion) les basse couches, celles-ci commencent à générer les remous du matin et laissent ensuite échapper quelques premières bulles. Tout ceci est fonction de la masse d'air (stable ou instable ou neutre). Mais saches que "les deltas" - Gérard réinvente la météo -qui font déclencher/commencer la convection sont plutôt de l'ordre de 0,5°C. Volume et dimensions : tu sais comme moi qu'il y a des "petits trucs" qui sont exploitables avec un DLG. Les "vraies" ascendances (celles qui sont souvent marquées par un Cumulus) sont parfois assez larges. Mais même avec un planeur (grandeur ) on est souvent obligé d'incliner à 45° pour profiter du meilleur de la pompe. Evidemment dans une telle pompe avec ton DLG tu pourras faire des lignes droites sans la perdre. Et quant à quelle heure doit commencer un concours F3K : si c'est vers la fin juin à Romans, on peut commencer à 08.00 Hr. Si c'est à Copenhague vers la mi-Octobre, il vaut mieux ne pas commencer avant midi. Mais ça aussi, c'est comprendre la météo. Alorro = lisez svp un livre qui vous explique la météo et la convection pour le vol-à-voile. C'est bientôt Noël, voilà le cadeau idéal. Yvesss | |
| | | andre.r Pilote pro
Nombre de messages : 222 Age : 75 Localisation : arles Date d'inscription : 05/11/2008
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Lun 24 Nov - 22:51 | |
| - Citation :
- Il serait bien que toi, et tous ceux qui veulent comprendre comment la convection se met en route, et quelle est son évolution plus tard dans la journée, lisent un manuel de météréologie pour le vol-à-voile.
tout à fait mais on est "terre à terre" l'appréciation n'est pas pareille si tu es dans le piège ou si tu l'observes du sol , de plus il ne faut pas oublier qu'on évolue dans les "basses couches" à la naissance de l'ascendance , et là c'est le plus compliqué ( à 200m c'est plus facile) en partant du principe que l'ascention de la bulle crée une dépression (un mini cyclone). voila ce que j'ai constaté par vent faible (de 0 à 20km/h) en plaine comme à la pente --le vent diminue sans changer d'azimut : la bulle est au vent droit devant (elle freine le vent dominant) --diminue mais dévie à droite : la bulle est au vent mais à droite --cale : la bulle est sur ma tète --accélère : bulle sous le vent --accélère et dévie à gauche : bulle sous le vent à gauche ça c'est une observation de pilote vol libre ou radiocommande , confirmée par l'observation des oiseaux...qui ne figure pas dans le manuel d'aerologie vélivole. andré (tète en l'air) | |
| | | gebazin pilote d'or
Nombre de messages : 1900 Age : 68 Localisation : Marseille Date d'inscription : 06/11/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Mar 25 Nov - 7:32 | |
| Tout cela est passionnant. Pour ma représentation mentale j'aimerai avoir une idée du volume d'air qui déclenche. Dans le site de Bertrand http://www.delta-club-82.com/thermique/theorique/ecoulement-fluides.htmil parle d'une bulle de 60 m de diamètre et de 300 m de haut, soit 2000 tonnes d'air qui monte à 20 km/h. Il me semble avoir volé dans des choses plus petites. Gérard | |
| | | ydevriendt pilote d'or
Nombre de messages : 1623 Age : 77 Localisation : Gent, Belgique Date d'inscription : 30/11/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Mar 25 Nov - 8:27 | |
| - andre rutten a écrit:
-
- Citation :
- Il serait bien que toi, et tous ceux qui veulent comprendre comment la convection se met en route, et quelle est son évolution plus tard dans la journée, lisent un manuel de météréologie pour le vol-à-voile.
tout à fait mais on est "terre à terre" l'appréciation n'est pas pareille si tu es dans le piège ou si tu l'observes du sol , de plus il ne faut pas oublier qu'on évolue dans les "basses couches" à la naissance de l'ascendance , et là c'est le plus compliqué ( à 200m c'est plus facile)
en partant du principe que l'ascention de la bulle crée une dépression (un mini cyclone). voila ce que j'ai constaté par vent faible (de 0 à 20km/h) en plaine comme à la pente
--le vent diminue sans changer d'azimut : la bulle est au vent droit devant (elle freine le vent dominant) --diminue mais dévie à droite : la bulle est au vent mais à droite --cale : la bulle est sur ma tète --accélère : bulle sous le vent --accélère et dévie à gauche : bulle sous le vent à gauche
ça c'est une observation de pilote vol libre ou radiocommande , confirmée par l'observation des oiseaux...qui ne figure pas dans le manuel d'aerologie vélivole.
andré (tète en l'air) Si, si André tout cela figure bien et dans le détail dans les livres vélivoles que tu n'as pas (encore) lu comme par ex. dans "Streckensegelflug" de Dr. Helmut Reichmann où il parle de "in gedanken spazieren gehen" pour détecter l'origine de la bulle (au sol) et d'où part l'ascendance. Car les bons pilotes de compétitions en vol-à-voile observent beaucoup le sol pour détecter le point de départ/déclenchement des ascendances, surtout quand ils ne sont plus qu'à 200m du sol . Quant aux oiseaux: ayant volé souvent avec les buses et autres rapaces (Dom par ex ) j'ai aussi bien partagé les ascendances jadis avec elles en planeur à 2000m sol qu' aujourd'hui avec mon Salpeter entre 20 à 100m sol. Il n'est pas rare que la buse guette le planeur F3K pour ensuite venir spiraler dans cette ascendance. Donc cela marche bien dans les deux sens. Pour les pilotes de vol libre ou en F3K il suffit d'installer les "streamers" comme le décrit Paul Naton sur son DVD pour bien apprendre à visualiser et localiser les ascendances quand on est sur le terrain. Cela revient à installer aux quatre coins du terrain des tubes plastiques de ~3m de haut pourvu d'un fil plastique style poubelle (streamer) assez long pour visualiser la direction et vitesse du vent. En les regardant on peut plus facilement interprêter les observations que André a très bien expliqué dans son message. Yvesss | |
| | | andre.r Pilote pro
Nombre de messages : 222 Age : 75 Localisation : arles Date d'inscription : 05/11/2008
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Mar 25 Nov - 13:17 | |
| - gebazin a écrit:
- Tout cela est passionnant.
Pour ma représentation mentale j'aimerai avoir une idée du volume d'air qui déclenche. Dans le site de Bertrand http://www.delta-club-82.com/thermique/theorique/ecoulement-fluides.htm il parle d'une bulle de 60 m de diamètre et de 300 m de haut, soit 2000 tonnes d'air qui monte à 20 km/h. Il me semble avoir volé dans des choses plus petites. Gérard sans parler adiabatique , force de coriolis...tu as constaté que plus tu voles prés du sol plus la bullette est petite ...à peu prés 10m de diamètre , VZ 0,01m/s...(celle qu'on exploite en sal entre 10 et 50m) la bullette monte , se détends , boursoufle , son volume augmente (sans soupape ta mongolfière explose)d'autant plus qu'elle capte qq petites bulles voisines ...50m de diamètre , VZ 0.5 à 1m/s...(rien de tel qu'un petit f3j entre 50 et 400m) au-dessus la détente + l'alimentation par un chapelet de bullettes la bulle est métamorphosée en ascendance , diamètre de plus de 100m...ce qui le fait pour un delta , grand planeur...VZ en plaine de 1 à 4m/s andré | |
| | | gebazin pilote d'or
Nombre de messages : 1900 Age : 68 Localisation : Marseille Date d'inscription : 06/11/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Mar 25 Nov - 17:56 | |
| Merci André de remettre en correspondance mes sensations et la réalité. Hermano les textes germains resterons dans cette vie hors de ma compréhension; si il existe par contre un écrit francophone je me rue je me rut (toujours prétentieux) je me rie de le lure Gérurd | |
| | | blancoloic pilote d'or
Nombre de messages : 970 Localisation : Grisolles 82 Date d'inscription : 27/02/2008
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Mar 25 Nov - 18:15 | |
| | |
| | | andre.r Pilote pro
Nombre de messages : 222 Age : 75 Localisation : arles Date d'inscription : 05/11/2008
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Mar 25 Nov - 20:12 | |
| gerard , on doit pouvoir encore trouver le bouquin d'helmut .ayant connu l'auteur je pense que ça vauds le coup d'ètre lu (ses amis de vinon doivent savoir ou le trouver en français !) pour revenir au sujet qui est "l'aerologie appliquée au f3k" : comme le suggère yves , à villelaure tu as la place pour poser 4 pennons (streamer en british) sur des cannes aux 4 coins du terrain (roseau de provence prélevé dans le lit de la durance) je vai le faire à moules andré | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Mar 25 Nov - 20:23 | |
| - andre rutten a écrit:
- gebazin a écrit:
- Tout cela est passionnant.
Pour ma représentation mentale j'aimerai avoir une idée du volume d'air qui déclenche. Dans le site de Bertrand http://www.delta-club-82.com/thermique/theorique/ecoulement-fluides.htm il parle d'une bulle de 60 m de diamètre et de 300 m de haut, soit 2000 tonnes d'air qui monte à 20 km/h. Il me semble avoir volé dans des choses plus petites. Gérard sans parler adiabatique , force de coriolis...tu as constaté que plus tu voles prés du sol plus la bullette est petite ...à peu prés 10m de diamètre , VZ 0,01m/s...(celle qu'on exploite en sal entre 10 et 50m)
la bullette monte , se détends , boursoufle , son volume augmente (sans soupape ta mongolfière explose)d'autant plus qu'elle capte qq petites bulles voisines ...50m de diamètre , VZ 0.5 à 1m/s...(rien de tel qu'un petit f3j entre 50 et 400m)
au-dessus la détente + l'alimentation par un chapelet de bullettes la bulle est métamorphosée en ascendance , diamètre de plus de 100m...ce qui le fait pour un delta , grand planeur...VZ en plaine de 1 à 4m/s
andré Bravo André, c'est juste le bon message pour faire le lien entre le sujet du post (basses couches), la théorie météo et la pratique grandeur. Sinon,faut pas trop je pense chercher à comparer la vision que l'on a du même systeme vue d'en bas et d'en haut,beaucoup + simple d'en haut vue la surface observée, l'angle et ...le vario (encore que + on est bas en grandeur et plus c'est visible, par contre l'attention se reporte sur le terrain, le champ de secours ou accessoirement les platanes que l'on ne quite pas trop longtemps des yeux, ceux réputés être postionnés plutot sous nos pieds dans le dernier virage ) Ceci dit, il m'a été donné d'observer des micros bulles qui quittent la planete vue d'en haut: Ca fait comme une tornade dans les feuilles des cimes qui scintillent, le foyer se déplace de manière plus ou moins lente et de moins en moins anarchique, gagne en surface et ...meurt dans un délais inversement proportionnel à sa surface (*) Notre challenge est donc de: - localiser le truc le + tôt possible (et donc à sa périphérie) - évaluer la taille (pas simple car ce peut être un nano phénomène ou une manifestation en fin de cycle ) et donc l'espérance de vie du truc. - ne pas arriver trop tôt et trop bas dans la périphérie car c'est mal organisé, turbulent, le bordel quoi.. - évaluer l'espérance de vie du truc car sinon c'est trop tard car trop bas ou trop loin, trop j'ai pas capté...voir les 4 et là c'est le bronx car c'est déja la dégeullante... - dernière carte, évaluer sa dérive et tenter le rendez-vous sous le vent (c'est juste là que les champions...commencent à jouer et c'est du pûre spectacle ). Et puis, savoir "ou ça part(ira)" est une science, l'exploiter reste un art**. * pour contrarier la théorie du professeur Schwrarsentruc ** Paroles et musique au pipeau de Didier Barbelitruc |
| | | J'm BBR pilote d'or
Nombre de messages : 1981 Age : 58 Localisation : Saint Yon [91] Date d'inscription : 09/12/2007
| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K Mar 25 Nov - 20:57 | |
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| Sujet: Re: L'aérologie appliquée au F3K | |
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| | | | L'aérologie appliquée au F3K | |
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