Comment s'entraîner en F3B

Bon avec julien en revenant du championnat de France on a pris une grande décision.
On se met à l'entraînement !!! Et là julien m'a fait apparaître une question que jusqu'à lors je ne me suis jamais vraiment posée. Comment s'entraîner de manière constructive pour progresser convenablement sans rien louper ?

Donc j'ouvre ce post pour que chacun donne sa façon de faire. un petit peu à la manière du post sur les réglages en treuillage ou chacun précisait son truc et on en avait tiré une synthèse.

Comment vous entraînez vous ???

Bon, voici ce que d'essais de faire : mais bon, les resultats ne sont pas tjrs là

Durée: on vole 10mn et on pose au pieds. Voler 20mn satellisé a 300m, ca sert a rien, sauf pour le plaisir.
A 10mn, tu fais un passage plein badin à 5m d'altitude et tu essais de raccrocher.

Si ca pompe de partout, faire plutot des distances ou des vitesses. En distance tu feras plus de virages. Il faut s'entrainer a voler 4mn. Pas 2 pas 8... Gerer son temps.
En vitesse, si t'es satellisé, tu apprendras a gerer ton altitude.

Quand l'air est mauvais, il faut s'entrainer pareil ! En vitesse, partir a 190m d'altitude ça arrive quand t'as le vent dos, l'air humide....

Quand le vent souffle fort, on mets du gros fil. A Avanton par exemple, on a souffert du vent fort pour les cibles et la durée...

Pour s'entrainer a la vitesse, je pense qu'il est bon de faire des rafales : on prends tous les treuils dispo et 1 pilote enchaine les vols, tjrs coatché... et on tourne.

Premier point pour un entrainement serieux :

- toujours poser un chiffon au sol pour s'entrainer A CHAQUE vol à poser au mêtre prêt (meme apres un vol de vitesse ou de distance car il faut savoir poser précis pour repartir tres vite en concours)

- s'entrainer en vitesse en enchainant les vols par paquet de cinq (au dela, on risque trop de s'enflammer et finir au tas) et ensuite, aller chercher le pepin pour les petits copains et vice versa.

- poser un repère à 150 mêtres avec un pote qui vérifie juste si la base est passée ou pas (pas besoin de vrai klaxon mais juste un talkie pour dire, apres le vol si on était trop court ou trop long)

- ne pas oublier de se désaltérer (pas trop d'alcool quand même) !!!!!

- prévenir sa femme que l'on rentrera tard quand les conditions sont bonnes

- se motiver à aller voler dans toutes les conditions

- si on vole tout seul , utiliser un talking timer réglé sur 4 minutes et on bosse la distance.

- repeter tout cela toutes les nuits dans sa tête, on n'a pas encore inventeé de simulateur de f3b !!!!


- lorsque l'on a fait un petit vol de durée et que les dix minutes sonnent, s'entrainer à chaque fois à descendre le plus rapidement possible pour poser propre au pied (on s'entraine au redépart) avec et sans lest.

- mettre un zlog dans le planeur pour améliorer sa hauteur au treuillage. : essayer plusieurs diamêtres de fil et de bobines en ne modifiant qu'un seul paramêtre à la fois.

- ne pas bidouiller ses reglages machines trop souvent, on se fait des reglages de bases satisfaisants et ensuite on optimise en ne changeant qu'un paramêtre à la fois (ne pas hésiter à demander l'avis au copain)

- ensuite pour progresser dans le feeling, sentir l'air et progresser au niveau tactique, je ne vois qu'un seul moyen : faire des concours.

Philippe

Youpi un post qui aide les gens!

Pour m'être ré entrainé au F3B cette saison après au moins 6 ans de pause, je peux donner quelques avis personnels qui n'engagent que moi:

1) Essayer de voler régulièrement. Ça ne veut pas dire tout le temps ou beaucoup d'un coup (moi au bout d'un moment, il peut m'arriver de saturer). Je veux dire que de voler au moins un jour toutes les deux semaines aide à ne pas oublier ce qu'on a acquis au dernier entraînement. Et le mieux est de s'entraîner de façon plus régulière encore avant le concours.

2) S'entraîner à plusieurs si possible. Ça permet de créer une motivation collective mais ça vous devez connaitre. Si il y en a un qui est plus fort que toi dans le groupe c'est encore mieux. Tu peux lui demander des conseils et surtout écouter les conseils qu'il te donne.

3) Essayer de se fixer des points à améliorer en allant s'entraîner et voler pour ça. Pas la peine d'essayer de tout régler et tout faire en une après midi. J'essaie aussi de fixer mes objectifs en fonction de mon niveau de pilotage du jour. Quand je vais voler alors que je suis pas encore remis de la fête de la veille, j'évite les vitesses et je me concentre plus sur de la durée et connaitre les limites de maniabilité à basse vitesse de mon planeur. Quand je parle d'objectifs, ça peut être au début tout simplement de trimer et centrer sa machine, régler les AFs, des trucs de base.

4) Une fois que tout marche à peu près je passe à du réglage plus fin toujours par étape. Le treuillage: trim profondeur, crochet, débattements volets, courbure négative au zoom, durée de piquer, mixage pour aller chercher le vent... J'essaie de modifier un seul paramètre à la fois pour savoir lequel est responsable d'une amélioration ou d'une dégradation des perfo.
Durée: courbure, trim profondeur, combi-switch oui/non/quand, différentiel aileron, capacité à descendre en full AF à vitesse constante, compensation piqueur,...
Distance: trim profondeur, différentiel, quantité ballast, snap flap oui/non/quand, virage à plusieurs vitesses, intérieur et extérieur, virage bas (pas trop quand même) , vol en effet de sol.
Vitesse: trim, différentiel, ballast, centrage, courbure négative, virage serré/souple, en palier/descente, interieur/exterieur, savoir temporiser le dernier virage base B en remontant léger pour pouvoir renvoyer en fin de virage si on est bas...

5) Une fois que je pense que mes réglages sont bons (c'est une jugement subjectif, puisque personne ne pilote ma machine après moi avec ma radio), je n'y touche plus avant le concours et si possible pas non plus pendant et surtout je n'essaie pas d'innover en concours. Comme ca je suis sûr que quand le vol est mauvais, ça vient du pilote et pas du planeur.

6) Si en faisant tout ça je progresse mais que je ne trouve pas ça suffisant, un conseil qui ne vient pas de moi est d'apprendre à piloter plus vite mais là....

En te souhaitant de bons entraînements,

A+

Boris

quel diamètre de fil utiliser ? pour pas être sans cesse à la changer et ou ce qu'il pète ?

je suis en grave manquant , mon fil claque tout les 2 treuillages ( du 1.2 rendu a 5 ou 6 nœuds )

ou en trouver du bon rapidement ? les co-op ça marche alors ?

bon va falloir que je m'entraine a lancer seul ça c'est plus chaud

Petit détail qi a son importance :
On a des radios super ... alors avant chaque changement de paramètre, une copie de modèle car une régression est toujours possible et il est important de pouvoir revenir au règlage précedent!
Il y a des gars qui notent dans un petit carnet. C'est super - même si je n'y arrive pas personnellement - et comme dit Boris, cela permet de se fixer un objectf et de le travailler. Quand on pense que c'est mieux, ne pas hésiter à reprendre un vieux programme pour voir si les amélorations sont réelles. des fois, on se fait avoir par une impression et comme on connait mieux la machine, on l'a mieux dans l'oeil et l'ancien réglage peut amener à réflechir.
Enfin - on ne le fait jamais assez - prendre les impression des collègues d'entraînement peut être efficace car les autres voient souvent ce que l'on ne voit pas (mauvais différentiel par exemple).
Cette année, nous avons eu plusieurs entrainements avec du mauvais air et ça aide à s'interdire de modifier les réglages alors qu'il n'y a rien à changer ces jours là. Quand on est cinq à mal montr, ce n'est pas la machine ou le pilote, ca peut être l'air du jour.

Bon ensuite, si on a la chance d'avoir deux machines, il faut les gérer pour pouvoir un jour prendre le mulet sans trop être pénalisé en concours quand on n'a pas le choix parce que la machine 1 a un problème. Pour autant, une fois le mulet à sa main, les deux semaines avant le concours, il ne faut plus trop changer ...
La kimi team a été sage et nous n'avons pas utilisé nos nouvelles machines au championnat. Ca paye même si c'est tentant de changer après avoir pris un vent.

Pour les treuils et le fil, c'est délicat. Les rafales de plusieurs vitesses permettent de treuiller avec tout le matos dispo.
Pour autant, moi qui économise le fil en m'entrainant avec du fil avec des noeuds, avant les concours, je reprend du bon fil pour ajuster zoom et treuillage avec ce que j'utiliserai au concours car ce genre de petit détail est important pour le "petit plus".
Bref, il faut en manger juste ce qu'il faut pour ne pas en avoir marre et savoir aussi se faire des après midi cool de vol sans se prendre la tête. Garder la dimension plaisir permet de rester les pieds sur terre.

Aller Cedric, le 18' est pour bientôt !

Nicolas, j'ais du 1'4mm depuis 1 an. 4 noeuds. Il ne casse que lorsque il s'endomage apres avoir coincé quelque part au retour.

avec du fil genre 1.2mm, tu peux faire environ 40 treuillages si tout va bien. Mais déjà après 15 treuillage, ton fil aura perdu de son elasticité -> moins d'altitude

Quand le fil est cuit, qu'il n'est plus du tout elastique, il peut casser n'importe ou sans être spécialement endommagé.

Bref, si t'as 50 treuillages et 4 noeuds... change de fil !

Pour ordre d'idée : je prends du fil neuf a chaque concours de selection. Même s'il ne s'est endommagé, je le garde ensuite pour l'entrainement -> on le marque sur la bobine ! On fait plus d'entrainement que de concours en principe donc il faut du fil d'entrainement.
A l'entrainement, je vole avec le même fil qu'en concours, sauf qu'il a donc quelques treuillage en plus !

J'utilise du fil de 1.1 (fischer) a 1.35 (vega) pour la tempete, mais dans 90% des cas c'est du 1.1 /1.2/1.15

merci pour les reponce mais il en manque Patrick jérémy ...

CED
HS " jeremy je pence qu'une petite synthese de tous sa pourrai etre super dans F3B france rayon débutant. une fois que tous le monde aurra fini."

Pour le fil, je recommande aux débutants de profiter des commandes groupées pour commander même quand ils pensent qu'ils n'en ont pas besoin du fil passe partout type EMC VEGA 1,25mm.

J'ai fait tout le CdF avec ce fil et je n'ai eu aucun problème. Ca résiste même à une base B. Il y a surement mieux par condition sans vent mais il y a aussi moins bien et plus risqué.

A+

Boris

Salut à tous,

ce post est très intéressant et je suis content d'y mettre quelques lignes.

Pour l'entraînement il y a ce que je fais et ce que je voudrais faire. Je vais plutôt dire ce que je fais ce sera plus réaliste.

Je considère qu'il y a 50% du travail sur le treuillage et 50% sur le vol.
Pour le treuillage avec ma nouvelle radio j'ai une phase pour chaque épreuve (Treuillage durée, treuillage distance, treuillage vitesse) avec deux positions de volet à chaque fois. Donc je fais des treuillages dans toutes les configurations pour être réglé au plus juste (Profondeur et volets). Pour un nouveau planeur cela correspond peut-être à 30 treuillage dans chaque phase.
Pour le fil j'utilise souvent du 1,3 mais l'idéal est d'utiliser le même qu'en compétition.


En vol, je choisis une épreuve puis je fais au moins trois ou quatre vols de suite pour avoir le temps de régler au moins un paramètre du planeur. Je commence par le débattement de profondeur puis l'expo, ensuite le différentiel des ailerons. Ensuite il faut régler les différents volets dans chaque épreuves (deux positions à chaque fois) avec le neutre de profondeur qui va bien. Si je chipote je règle de différentiel du mixage aileron sur volet et le mixage aileron sur dérive en distance.


Finalement c'est plus du réglage que de l'entraînement mais j'ai pris l'habitude de mettre le planeur à ma main plutôt que de m'adapter à le machine. Une fois que j'ai fait tout les vols nécessaire aux réglages je considère que je suis entraîné et en général c'est le moment de changer de planeur et de recommencer... (par exemple à Tournan j'aurais dû voler avec le caracho bien réglé plutôt qu'avec l'évolution qui avait environ 3 vols).

Pour ce qui concerne la durée, j'ai pu remarquer que, quand on connait bien son terrain, on sait où aller pour trouver du bon air. Du coup, la phase de recherche est inexistante, et on se retrouve bien embêté lors des concours à l'extérieur.

Il faut donc se forcer à aller dans des zones moins favorables, à parcourir plus de terrain, à voler plus loin. Bref, il faut briser les habitudes. Aller voler chez les copains peut aussi être une bonne solution.