La muela 2010
séminaire F3F/Tapas/Chuleton
Mercredi 31/03/2010 : J-2Départ de Claix(38) vers 10h après chargement du galaxy, direction La muela (banlieue de Guadalajara, Spain), temple du F3F, pour un open FAI.
On récupère Yves à la sortie Orange, et hop direction le grand sud.
Pause repas à Montpellier, et, histoire de bien commencer
l’entrainement de l’estomac, direction le quick de la station de Montpellier sud.
Première contrariété : les long-bacons sont livrés sans bacon…. Oubli du « cuisto », ou vengeance compte tenu de l’ambiance pourrie qui semble régner. Bon une réclamation, et quelques minutes plus tard, nous allons pouvoir commencer à tapisser l’estomac, ça paraît simple, mais bon il faut tenir jusqu’aux tapas du soir……
Nous arrivons à Guadalajara peu avant 22h, déchargement partiel de la voiture, prise de possession des chambres, et hop direction le centre ville pour une petite soirée Tapas / cerbesa. La bonne adresse découverte en compagnie de Gérardo l’an dernier est toujours au rendez
vous, quelques cerbesa plus tard, il est l’heure d’aller se coucher….
C’est pas tout ça, mais demain il y a entrainement !
Jeudi 1/04/2010 : J-1
9h, petit dej gargantuesque du tryp hôtel,
10h, départ pour la muela, avec passage par Humanes pour l’achat de quelques victuailles.
Arrivé à la Mecque du F3F, nous sommes les premiers concurrents présents… des pilotes locaux sont présents, attendant le vent. La météo
n’est pas très optimiste, journée très calme annoncée. Pierre et Thierry font plusieurs vols avec les alula et weasel evo petites ailes
volantes super ludiques. Quelques heures plus tard, le vent commence doucement à monter, au fur et à mesure de l’arrivée des concurrents (anglais, espagnols….).
Nous pouvons faire quelques vols, dans du très light. Au fur et à mesure, les conditions montent, le nombre de planeur en l’air simultanément aussi…. Un jeu se met en place, qui s’apparente à « qui c’est qui a la plus grosse………… prise de badin ». Mis à part l’Alliaj HM, tous les freestyler, ou autres ceres se stoppent en quelques bases enquillées à grands coup de manches… Pierre marque déjà un peu des points, arrivant à conserver l’énergie de l’Alliaj HM sur beaucoup plus de bases que les autres.
Il y a de plus en plus de monde, nous décidons de rentrer à l’hôtel.
Nous ressortons vers 21h pour aller déguster le Chuleton de bienvenue, avec Michel et Seb.
Vendredi : Jour J 8h, petit dej, puis départ dans la foulée pour la pente
1ere manche, Yves abime sérieusement l’alliaj, après une manche à l’agonie passée à essayer de trimer le planeur, il finit par le crasher, le perdant de vue sous les pieds en allant poser.
5 Manches de vrai F3F, avec du bon et du moins bon. Un système de chrono qui semble mieux marcher que l’an dernier, seuls les erreurs de juges amateurs seront à l’origine des revols, complémentaires à quelques rares revol météo.
Quelques nouvelles têtes marchent pas mal, d’autres anciennes bouffent un peu la baraque….Dans le camp Anglais, seul Mike Shellim semble sortir son épingle du jeu.
Hugo, un petit bouchon de 9 ans pilotant un XRace puis un Alliaj est tout simplement bluffant dans son pilotage, la relève espagnole est assurée. De plus c’était extraordinaire de le voir se balader au milieu des grands du F3F présents, les yeux brillant devant toutes ces stars (ah, si seulement il savait !!!). Il reconnaissait plus de la moitié des planeurs du parc….
Fin des hostilités vers 20h
Pierre a déjà creusé le trou, plus de 200 points d’avance sur le second.
Je suis à la 7
ième place, avec deux bons vols dans du bon, un bon vol dans du très moyen, deux vols insignifiants, ni bon ni mauvais…. Je reste en embuscade car il y a près de 10 pilotes en 150 points / 4000.
Apéro rituel avec Michel et Seb sur la pente...... Le galaxy ne veut plus démarrer !!!!! (les portes ouvertes toute la journée avec les loupiottes.... probablement).
Une séance de pinces plus tard.. vroum vroum, grâce à Seb et Michel, nous pouvons rentrer à l’hôtel, c’est pas tout ça, il faut aller se
repoudrer le nez, les tapas nous attendent.
Samedi : deuxième journée de competLa MTO est encore inquiétante, pluie annoncée, mais vent soutenu, enfin normalement !
A l’arrache, l’organisation lance la 6
ième et dernière manche….
Pierre qui part dans les premiers est un peu stressé, il a plus à perdre qu’à gagner.
Passant en troisième position il s’arrache pour sortir un 61s…….
Sur le papier, je suis dans une position idéale, étant le dernier pilote à passer sur cette première manche.
Plutôt que de monter régulièrement, comme la veille, le vent décide d’être très aléatoire, passant de 2 à 13m/s très rapidement. Deux ou trois belles pompes passent, dont une est saisie par Tomas Eklund sortant un 46, alors que la majorité des vols biens réalisés sont au delà des 60s.
Nous comprenons rapidement que cette manche sera celle de tous les dangers, activant le joker de la majorité des pilotes, re brassant de
fait le classement.
Thierry en profite pour faire un plan dans la misère, au ras de la pente pour tenir à la crête, c’est la double peine Joker, et -100 ! Yves fait son dernier vol avec le crossfire prêté par Michel, ayant détruit le bigmach sur absence radio, celle-ci semblant avoir préférée discuter avec le blackberry resté allumé dans la poche… No comment, salade de roustons avec huEVOs brouillés !
Pour moi, la pression monte, mon tour arrive. Michel est près de moi pour coacher mes 30s de prise d’altitude, le chrono officiel étant HS aujourd’hui. Nous voyons très bien une grosse pompe arriver, un magnifique vautour nous narguant loin devant. Cette fois c’est bon ça va être pour moi, je la montre au super lanceur du team (Seb), lui indiquant de bien attendre mon feu vert !!!
Le pilote me précédant est dans sa 10
ième base………… Refly………je ne sais pas pourquoi, j’étais trop concentré à surveiller le vautour pour décider de notre timing. Et là les conneries s’enchaînent, le pilote prends son refly de suite (vous m’étonnez… dix mecs viennent de lui brailler en espagnol de regarder le vautour à droite). Il part dans la pompe et n’arrive pas à faire rapidement son passage aux crocos…..le temps passe l’équivalent d’au moins deux runs, je fais des bonds partout (ça c’est pas bien, je sais !!)……. Finalement il sort un mauvais run, finissant dans le froid…… et voila, c’est fini ! Je joue la montre au maximum pour les 30s, Seb me fait un super lancé, je pars à droite le long de la pente puis reviens à gauche pour aller chercher la base A, et lancer mon run avec une bonne hauteur… Sauf qu’un « oubli » du juge de base A (en train de discuter avec son pote) me donne un refly…Ne pas exploser…. Ne pas exploser……MAIS PUT@| CA FAIS MAL QUAND MEME……..cool, c’est le F3F…… (Note pour plus tard….en parler aux futurs juges de la VKR)…. l’énervement et la déception me font perdre pas mal de lucidité, je tente le refly de suite…. tiens il fait de plus en plus froid….. je sors les crocos alors que je suis à la ramasse le long de la crête pour donner la possibilité au SD de me lancer….. je suis donc tranquillement 5m sous mes pieds quand je rentre dans la base de départ à 5km/h…… Je ne comprends pas véritablement pourquoi, mais le CD débarque en courant derrière moi hurle au SD de me redonner un refly (compensation ? départ de chrono raté…. Je ne comprends pas l’espagnol)…. Michel a le bon reflexe, me susurrant VA POSER NOM D’UNE PIPE !!!!…….. (on avait le choix entre un revol de suite, ou un attéro). Poser, poser, c’est bien, mais là va d’abord falloir remonter un peu, Pierre, Thierry et Gérardo arrivent instantanément près de moi, qui pour me calmer et m’aider, qui pour me donner les bons conseils en tant que local. Après quelques longues minutes à zéroter le long de la pente, un petit truc me permet de reprendre 10 à 15 mètres et de traverser pour aller sur la falaise sud, ou ça montait suffisamment pour aller poser. L’attéro se passe bien, je récupère le planeur tranquillement en me disant que j’allais pouvoir souffler avant de repartir…. Mince je suis le dernier pilote… tout le monde attends que je vole, pour valider la manche…je traine un peu les pieds, mais à peine arrivé et passé la rubalise, le CD annonce « Dorsal 20, you can go…. » lançant le décompte des 30s. brrr il fait froid, et c’est tout noir devant…..Pierre ramasse le Ceres (ça fait longtemps que j’aurais du prendre le martinet aujourd’hui…..) Seb ayant mal à force des multiples lancés dont il a le secret.
Il donne tout et me fait un super lancé, mais il fait froid, il y a peu de vent….Je ne suis plus du tout dedans, je rate complètement ma prise d’altitude, quittant la crête qui semblait monter un peu pour aller perdre de l’altitude devant, insistant lourdement je me bloque, trop risqué de revenir par un virage vent arrière, sous la crête, donc virage au large, et retour vers la crête, mais qu’est-ce que je suis loin….. le reste du run se passe à faire du radada sur la crête pour aller chercher les bases dont l’orientation a été modifiée par rapport à la veille (occasionnant pas mal de coupe..)
Le plan de Thierry en mémoire, je suis resté limite… très limite….ne pas faire de plan……ce serait le pompon… Au final 71s d’éternité pour entendre le « ultima largo »….. dans l’élan je vais poser direct, ce n’est pas l’heure de discuter et de risquer une dégueulante.
Suivent quelques minutes d’attente, je suis dépité, surtout très déçu de mon vol.
Les résultats sont affichés, le jeu des jokers me fait remonter à la 4
ième place à moins de 7 points d’Inaki. Bizarrement cela ne fait pas partir l’amertume, je crois que je ne réalise pas vraiment le truc.
Suit une petite causerie dans le camp français : Faut-il une manche de plus ?
Pierre est devant, il a donc tout à perdre dans une nouvelle manche.
Pour moi, 7 points à gagner, mais bon je n’ai plus de joker, et le vol précédent me donne 650 points (contre 690 à Inaki)… je peux gagner
une place sur le podium, où si tout se passe mal en perdre 10……et finalement c’est de loin ma meilleure place en F3F (ah tiens je commence
à réaliser).
C’est très marrant de se poser cette question, même si nous savons pertinemment que nous n’avons pas les clés de la décision en main. La
météo décidera pour nous, quelques gouttes arrivent. Nous commençons par protéger le matos puis démonter les planeurs de secours, ne gardant qu’une machine pour une hypothétique dernière manche. C’est de plus en plus noir, la décision est prise d’arrêter le concours, fin du démontage sous la pluie, remise des prix succincte, rapide et fraîche, Les anglais disparaissent rapidement, et finalement tout le monde se sauve.
Une petite pause repos à l’hôtel histoire de se régénérer un peu, il est l’heure d’aller faire les courses, nous en ressortirons avec un peu de victuailles à tapas, des planchas, une friteuse … que des trucs super important quoi ! (Euh, dit, t’es sur que ça va tout rentrer dans la R16
pour rentrer à la maison ?). Nous n’oublierons pas de prendre un peu de charcutaille pour l’apéro, chambre 359 (les mecs de l’audi…..) Avec tout ça, il se fait tard ! c’est l’heure d’aller manger le chuleton d’au revoir.
En route pour le parking du centre ville, c’est la troisième fois que nous y venons, Seb et moi commençons à maîtriser la rampe d’accès hallucinante pour nos « grosses » voitures.
Après m’avoir fait déplacer ma voiture, garée certes un peu sur deux places, Thierry est intrigué par un PtCruiser plein de poussière, garée
de travers, qui bouge tout seul… s’approchant du truc, des fois qu’il faille porter secours à quelqu’un, il voit nettement qu’il ne voit rien, tout est embué…. A peine a-t-il tourné les talons, que la fenêtre s’entrebâille et qu’une tignasse brune sors et hurle un truc «……….. puta de tu madre…. …..», je ne comprends toujours pas l’espagnol, mais là je crois que la dame n’était pas contente qu’on l’empêche de travailler.
Un peu explosés de rire, nous sortons du parking pour aller à la chasse au restaurant. L’accueil de l’hôtel nous avait donné une adresse pour « el mejor chuleton de guada…. », je vous laisse deviner la suite.
Mais bon, j’espère que vous compatissez un peu, nous avons eu une soirée terrible, obligés de manger des côtes de bœuf magnifiques, dans un super restaurant, bon Thierry persiste à manger du poisson……..
Michel et Seb arrivent avec plus de 15 minutes de retard sur nous à l’hôtel, prétextant s’être perdus en route…. Moi je me demande s’ils ne sont pas allés chercher un PtCruiser………
Allez, au dodo, demain il y a 12 heures de voyage pour revenir sur
terre.
Dimanche : Le retourDépart du tryp hotel vers 9h15.
Repas de midi vers Barcelone,
Quelques courses au Pertus,
Dépose Yves à Orange,
Retour à Claix à 20h30.
Conclusion :
Je crois que nous avons fait un sans faute pour les adresses de
victuailles, nous avons été très bon pour l’alternance Tapas / Chuleton
.
Sans faute pour Pierre en F3F, respect.
Sans faute pour Michel et Seb pour la tenue à table et apéros divers, on va les garder ceux là !!!
Objectif atteint pour moi, les deux planeurs rentrent entiers, et une place dans le Top10.
Plus mitigé pour Thierry qui découvre son premier Open FAI et la pression qui va avec, il va falloir qu’il se mette à la viande s’il veut progresser !!!
Pas glop pour Yves, bilan carbone à revoir…..
J’espère que tout cela parlera à ceux qui sont déjà venus, et que cela donnera envie aux autres de venir au moins une fois à la Muela, pour une aventure, tant sur le plan du F3F, que sur le plan nutritionnel.
A l’an prochain……….
Le groupe français, de gauche à droite Thierry, Pierre, Laurent,Yves, Sébastien et Michel.
Le classement final : Général | Points | FAI
| Pilote | Dossard | M1 | M2 | M3 | M4 | M5 | M6 |
1 | 4663 | 1000 | Rondel Pierre | | 2 | 1 | 2 | 1 | 1 | 1 |
2 | 4530 | 971 | Andoni Gorriñobeaskoa | | 3 | 4 | 1 | 4 | 3 | 2 |
3 | 4385 | 940 | Iñaki Elizondo | | 4 | 2 | 4 | 2 | 2 | 3 |
4 | 4379 | 939 | LOMBARDO Laurent | | 12 | 7 | 5 | 9 | 7 | 4 |
5 | 4359 | 935 | Fernando Moro | | 6 | 5 | 13 | 8 | 4 | 5 |
6 | 4326 | 928 | SERGIO SANCHEZ CONDE | | 5 | 9 | 12 | 6 | 6 | 6 |
7 | 4320 | 926 | Daniel Portella Doblado | | 18 | 10 | 7 | 5 | 8 | 7 |
8 | 4279 | 918 | Carles Aymat | | 14 | 8 | 3 | 7 | 9 | 8 |
9 | 4255 | 912 | Mike Shellim | | 1 | 3 | 6 | 3 | 5 | 9 |
10 | 4240 | 909 | Miguel A. Gutierrez Lecue | | 7 | 6 | 9 | 10 | 10 | 10 |
17 | 4066 | 872 | ETCHART Michel | | 35 | 33 | 30 | 17 | 21 | 17 |
20 | 4038 | 866 | PERICOU SEBASTIEN | | 23 | 24 | 22 | 21 | 16 | 20 |
29 | 3818 | 819 | LEMONNIER THIERRY | | 24 | 16 | 18 | 25 | 22 | 29 |
34 | 3710 | 796 | TIRAND Yves | | 38 | 38 | 38 | 33 | 29 | 34 |